mardi 14 août 2018

Réagir print SPORTSFOOTBALLESPAGNE Football: gros chantier pour Luis Enrique à la tête de la Roja

mediaL'Espagnol David Silva a mis un terme à sa carrière internationale.REUTERS/Jorge Silva
Luis Enrique, le nouveau sélectionneur de la Roja, va devoir s’atteler à un travail de reconstruction après l’annonce des retraites internationales de David Silva, Gérard Piqué et Andres Iniesta, champions du monde en 2010. Tous les trois ont participé au Mondial 2018 en Russie et à la cauchemardesque élimination par le pays hôte en huitièmes de finale.




Si avant le Mondial 2018 l’Espagne était citée parmi les potentiels vainqueurs, tout a basculé deux jours avant le coup d’envoi de la compétition. L’annonce du départ du sélectionneur, Julen Lopetegui, au Real Madrid à la fin du Mondial, avait provoqué une crise. Le président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, avait pris une la décision de le limoger, pour le remplacer par le directeur sportif de la sélection, Fernando Hierro.
David Silva dit adieu à la Roja
David Silva, 32 ans, et le dernier de la Roja à annoncer la fin de sa carrière internationale, après 125 matches et 35 buts marqués depuis 2006. « Il a fallu des jours et des semaines de réflexion et d'analyse pour prendre la décision de mettre fin à mon parcours en sélection espagnole de football », écrit le joueur de Manchester City dans une lettre diffusée par l'équipe nationale. Ajoutant : « J'ai vécu et j'ai rêvé avec une équipe dont on se souviendra toujours. » L’homme compte notamment un Mondial (2010) et deux Euros (2008, 2012) à son palmarès international.
« Le Mondial a été absurde du début à la fin, du licenciement de Lopetegui à l’invisibilité de De Gea (le gardien), qui n’a arrêté aucun des quatre penaltys qui ont renvoyé la sélection à la maison, avait conclu le journal As. Ce modèle qui a fabriqué un empire mérite une révision. »
Aujourd’hui, Luis Enrique, en dehors de trouver de trouver de nouvelles têtes et de rajeunir l’effectif (28 ans d’âge moyen en Russie), va-t-il remettre en cause un système de jeu décrié par la presse espagnole lors du huitième face à la Russie ? El Pais avait largement pointé les passes « molles, horizontales, industrielles, avec lesquelles des millions d’Espagnols ont commencé à tomber comme des mouches pour la sieste ».
Pas de révolution de la part de Luis Enrique
Pourtant, dès sa prise de fonction, Luis Enrique, nommé le 9 juillet, ne voulait pas remettre en cause le style de jeu de la Roja après ces trois déceptions consécutives lors des compétitions internationales (Mondial 2014, Euro 2016, Mondial 2018).
« Il n’y aura pas de révolution, c’est un mot que je n’aime pas. Il doit y avoir une certaine évolution, il y aura des changements », avait déclaré l’ancien entraîneur du Barça.  Pour sa première saison sur le banc des Blaugrana, en 2014/2015, il avait réalisé le triplé Coupe/Championnat/Ligue des champions alors que Lionel Messi et ses coéquipiers sortaient d’une saison vierge.
« Clairement, nous allons poursuivre avec notre style, n'ayez aucun doute là-dessus: on veut prendre le jeu à notre compte », a prévenu le technicien de 48 ans. Sa première liste sera annoncée à la mi-août, avant un premier test sur le terrain en Ligue des Nations, la nouvelle compétition de l'UEFA, le 8 septembre à Wembley face à l'Angleterre.
L'Espagne n'a plus passée les huitièmes de finale d'une compétition internationale depuis l'Euro 2012, son dernier titre et épilogue d'une époque dorée.

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